L'école communale des garçons se trouve à côté de la salle des réunions, près de la pelouse. Elle est dirigée par les Frères des Ecoles Chrétiennes, mais au 1er octobre 1888, par décision préfectorale, l'école est laïcisée. M. Lefèvre, instituteur primaire, est nommé directeur. L'école ne compte plus alors qu'une dizaine d'élèves, la plupart des enfants ont suivi M. Sandre, ou plutôt Frère Anaclétien, qui a fondé une institution libre dans la ville.
Dans le même temps, la ville de Chantilly ne possédant pas d'établissement publique de filles, le Conseil municipal décide d'installer cette école dans une des classes de l'école des garçons. Quelques travaux sont effectués afin d'éviter toute communication et de séparer les deux cours de récréation. Les garçons entrent par la porte située dans l'avenue du Réservoir alors que les filles rentrent par la rue du Bouteiller.
En 1890, l'école des garçons compte 92 élèves et celle des filles 55. Devant la nécessité d'agrandir l'école des filles, on prolonge le bâtiment actuel, sur la droite, par un pavillon carré qui contient deux grandes classes au rez-de-chaussée et un logement pour l'institutrice à l'étage.
En 1907, l'école des filles compte 177 élèves réparties en trois classes : la première classe primaire compte 41 élèves, la deuxième 45. C'est la classe enfantine qui est devenue insuffisante avec ses 91 enfants. On décide de l'installer, à titre provisoire, dans la salle des réunions située à côté.
L'école des garçons compte 204 élèves répartis en quatre classes : la première compte 44 élèves, la deuxième 49, la troisième 49 et la quatrième 62. Une cinquième classe s'impose dès qu'un quatrième instituteur adjoint sera nommé. Cette classe sera installée, provisoirement, dans un local du Pensionnat Saint Joseph que les religieuses sont disposées à louer à la ville.
Cette fois, il faut bien se résoudre à l'édification d'un nouveau groupe scolaire. Mais la plupart des propriétés bâties ne conviennent pas et les terrains à bâtir sont rares à Chantilly.
L'emplacement idéal ne sera trouvé qu'en 1909. Il s'agit d'une propriété située rue d'Aumale, à 150 mètres des écoles actuelles, manifestement bien centrale, bien aérée, ne présentant aucun voisinage bruyant ou dangereux, et, surtout, éloignée du cimetière.
Cette propriété comprend une maison de maître, donnant sur la rue du Connétable, où pourront être aménagés des logements pour les institutrices et une grande cour sur laquelle on pourra construire les classes.
En 1912, enfin, la nouvelle école des filles est achevée. A la rentrée du mois d'octobre, elle accueille les petits garçons et les petites filles des classes enfantines, et les élèves de l'école primaire ainsi que celles venant de l'Hospice Condé, l'école ayant été fermée par arrêté du Ministre de l'intérieur en date du 26 juin 1912.
Au 1er janvier 1913, l'école compte 335 inscrits. La directrice se nomme mademoiselle Rausher ; les institutrices adjointes sont mesdames Monard-Daubec, Clavier-Reynaud, Rousseau-Couté, et mesdemoiselles Bonnet, Egler et Poncelet. Madame Anglard Risselin est chargée de la classe enfantine.
Au 1er janvier 1913, l'école compte 335 inscrits. La directrice se nomme mademoiselle Rausher ; les institutrices adjointes sont mesdames Monard-Daubec, Clavier-Reynaud, Rousseau-Couté, et mesdemoiselles Bonnet, Egler et Poncelet. Madame Anglard Risselin est chargée de la classe enfantine.
Quant aux locaux devenus vacants, ils seront affectés à l'école des garçons. L'école congréganiste des garçons ayant aussi fermé ses portes, trois nouveaux postes d'adjoints sont à créér.
Au 1er janvier 1913, l 'école des garçons compte 259 élèves inscrits . Le directeur est M. Lebeau. Ses adjoints sont messieurs Rousseau, Herlin, Charbonnier, Podevin et mademoiselle Puydebois.