Le
train amenant de Calais à Paris le roi et la reine
d'Angleterre doit s'arrêter à Chantilly, afin de prendre
les membres de la mission française mis à la disposition des
souverains anglais.
Pour
cette circonstance, la gare de Chantilly a reçu une décoration du
meilleur goût : elle disparaît presque entièrement sous les
tentures rouges et les trophées de drapeaux français et anglais
agréablement mariés. Un escadron de gendarmes à cheval en grand
uniforme, coiffés du casque, garde la voie ferrée. Sur le quai de
la gare, une compagnie du 54e régiment d'infanterie venue de Compiègne rend les honneurs.
A
3 heures ¼, la mission française arrive par un train spécial de
Paris. Elle est composée du vice-amiral de Jonquières, du général
Léorat, commandant la 13e brigade de dragons, du capitaine de
vaisseau de Saint-Seine, attaché naval à Londres, du colonel
Aldebert, de la maison militaire du Président de la République, du
lieutenant colonel de la Panouse, attaché militaire à Londres.
Se trouvent également sur le quai de la gare le baron de Rothschild, président du conseil d'administration de la Compagnie du chemin de fer du Nord, M. Vallon, administrateur de la Compagnie et maire de Chantilly et M. Raux, préfet de l'Oise.
Se trouvent également sur le quai de la gare le baron de Rothschild, président du conseil d'administration de la Compagnie du chemin de fer du Nord, M. Vallon, administrateur de la Compagnie et maire de Chantilly et M. Raux, préfet de l'Oise.
A
3 heures 25 exactement, le train royal entre en gare. Les deux
souverains ne paraissent pas fatigués par leur voyage.
A
leur descente du train, l'amiral de Jonquières leur présente ses
hommages et ceux de la mission française attachée à leur personne
pendant leur séjour.
Le
roi George remercie d'un signe de tête et serre la main à tous les
membres de la mission qui lui sont présentés individuellement.
Puis
accompagné de l'amiral de Jonquières, il passe en revue la
compagnie du 54e régiment d'infanterie.
Aussitôt qu'elle aperçoit les souverains, la foule massée en dehors de la gare pousse de vives acclamations : « Vive le roi George ! Vive la reine Mary ! ». La petite colonie anglaise entonne le Good Save the King.
Aussitôt qu'elle aperçoit les souverains, la foule massée en dehors de la gare pousse de vives acclamations : « Vive le roi George ! Vive la reine Mary ! ». La petite colonie anglaise entonne le Good Save the King.
A
3 heures 32, le train royal s'ébranle au milieu de nouvelles
acclamations, pendant que les clairons sonnent aux champs. A 4
heures 35, les souverains feront, à Paris, une entrée
triomphale.
D'après "La Semaine de Creil - Dimanche 26 avril 1914".
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