Nous sommes entre 1901 et 1904, le cachet de la poste faisant foi, et nous nous trouvons face au grand escalier, à l'angle du Quai de la Canardière.
Sur notre gauche, la maison "Au Cheval Rouge" que son ancienne propriétaire, Mme veuve Boutrelle, a mis en vente après le décès de son mari. Le nouveau propriétaire, M. Louis Picot, informe sa clientèle qu'il sert le déjeuner et le diner à toute heure dans une grande salle pouvant contenir 100 couverts ; de plus, l'établissement dispose d'une écurie et d'une remise pour les voitures.
Un peu plus haut, au n° 3 de la rue de Creil, le Café-Restaurant affiche fièrement qu'il met à la disposition de sa clientèle 25 chambres et cabinets meublés.
Au n° 5, le marchand de vins n'affiche pas encore l'enseigne "Au Franc Picard" que nous lui connaîtrons un peu plus tard.
En haut de l'escalier, au n° 3 de la ruelle de l'Hôpital, pas de café, mais une entreprise de maçonnerie, celle de M. François Martin.