Nos petits commerces...

Nous sommes entre 1901 et 1904, le cachet de la poste faisant foi, et nous nous trouvons face au grand escalier, à l'angle du Quai de la Canardière.

Sur notre gauche, la maison "Au Cheval Rouge" que son ancienne propriétaire, Mme veuve Boutrelle, a mis en vente après le décès de son mari. Le nouveau propriétaire, M. Louis Picot,  informe sa clientèle qu'il sert le déjeuner et le diner à toute heure dans une grande salle pouvant contenir 100 couverts ; de plus, l'établissement dispose d'une écurie et d'une remise pour les voitures.

Un peu plus haut, au n° 3 de la rue de Creil, le Café-Restaurant affiche fièrement qu'il met à la disposition de sa clientèle 25 chambres et cabinets meublés.

Au n° 5, le marchand de vins n'affiche pas encore l'enseigne "Au Franc Picard" que nous lui connaîtrons un peu plus tard.

En haut de l'escalier, au n° 3 de la ruelle de l'Hôpital, pas de café, mais une entreprise de maçonnerie, celle de  M. François Martin.


Et à notre droite, au pied de l'escalier, au n° 15 du quai de la Canardière, l'établissement de M.  Charles Karcher. Marchand de vins, restaurateur, hôtelier, M. Karcher vend aussi de l'épicerie, des fruits et de la mercerie. En mai 1914, après la faillite du sieur Karcher, le fonds sera repris par M. Prosper Piot.





Le Journal de Senlis, Courrier de l'Oise, année 1901 -  Le Courrier de l'Oise, Journal de Senlis, année 1914 - A.D.O. : 6Mp163 : Recensement de la population années 1901 et 1906.

Le Monument aux Morts.


Le monument élevé aux soldats de Chantilly tombés au cours de la Grande Guerre a été inauguré le dimanche 12 novembre 1922, en présence du Maréchal Joffre et de plusieurs milliers de personnes.

Ce monument,  dû à l'intelligence de M. Arthur Sassua, architecte, et à la collaboration de M. Gasnier, entrepreneur, est   élevé le long de l'avenue de la Gare. Il est discrètement souligné par une grille en fer forgée et  se détache sur un fonds boisé qui fait ressortir toute la blancheur de la pierre. Au milieu de la  rotonde, une pyramide s'élève, en haut de laquelle plane la statue de la Victoire, de Laurent Marqueste, éditée en bronze doré par la maison Barbédienne. Sur la base, sont représentées les armes de Chantilly. Sur les six tableaux se détachant de chaque côté de la pyramide, les noms des enfants de Chantilly sont gravés en lettres d'or.

Lors de son discours, M. Vallon, maire, rappelle la volonté du conseil municipal d'élever un monument pour glorifier les enfants de Chantilly tombés au champ d'honneur. Il souligne que le conseil municipal a été grandement aidé par de nombreuses et généreuses souscriptions. A ces souscriptions personnelles, se sont ajoutés le produit de la grande kermesse organisée par l'Union Commerciale et Industrielle de Chantilly,  du concert organisé par madame Jean Stern  et d'une représentation du Patronage Saint-Louis. L'Institut de France, après avoir donné une importante souscription, a mis à la disposition de la ville l'emplacement pour le monument.

Après le discours du Maréchal Joffre, et au milieu de l'émotion générale, la cérémonie se termine par la lecture des 185 noms des Enfants de Chantilly morts pour la France. Puis la foule défile devant le monument où de magnifiques gerbes ont été déposées par le conseil municipal et les différentes Sociétés de la ville.

Rappelons  qu'une plaque de bronze, contenant les noms des employés de la Compagnie du Nord tombés pour la Patrie, a été érigée dans la salle des pas perdus de la gare.


L'Architecture Usuelle n° 156, année 1921 - Le Courrier de l'Oise, journal de l'arrondissement de Senlis, année 1922.

Le marchand de journaux.


Jusqu'en 1909, le commerce de marchand de journaux, situé au numéro 98 de la rue du Connétable, était tenu par mademoiselle Marie Delleau.
Le 15 septembre 1909, M. et Mme Gervais, à qui elle a vendu son commerce, prennent alors possession du fonds de marchand de journaux, librairie, papeterie et marchand de jouets. Mais en janvier 1920, Mme Gervais, devenue veuve, cède son commerce à M. et Mme Quiqueret. Pour peu de temps...
Deux ans plus tard, en août 1922, M. Quiqueret vend sa boutique à M. et Mme Marchand qui reprennent la vente des journaux, la librairie et la papeterie.
M. et Mme Marchand seront remplacés par M. et Mme Honoré Delabarette et leur fille Christiane que tous les anciens cantiliens ont bien connue !

 

Le marchand de couleurs et le Café du Théâtre

  Arrêtons nous un instant devant la boutique du marchand de couleurs qui se trouve au numéro 69 de la rue du Connétable.   M. Léonce Lecler...