Ce monument, dû à l'intelligence de M. Arthur Sassua, architecte, et à la collaboration de M. Gasnier, entrepreneur, est élevé le long de l'avenue de la Gare. Il est discrètement souligné par une grille en fer forgée et se détache sur un fonds boisé qui fait ressortir toute la blancheur de la pierre. Au milieu de la rotonde, une pyramide s'élève, en haut de laquelle plane la statue de la Victoire, de Laurent Marqueste, éditée en bronze doré par la maison Barbédienne. Sur la base, sont représentées les armes de Chantilly. Sur les six tableaux se détachant de chaque côté de la pyramide, les noms des enfants de Chantilly sont gravés en lettres d'or.
Lors de son discours, M. Vallon, maire, rappelle la volonté du conseil municipal d'élever un monument pour glorifier les enfants de Chantilly tombés au champ d'honneur. Il souligne que le conseil municipal a été grandement aidé par de nombreuses et généreuses souscriptions. A ces souscriptions personnelles, se sont ajoutés le produit de la grande kermesse organisée par l'Union Commerciale et Industrielle de Chantilly, du concert organisé par madame Jean Stern et d'une représentation du Patronage Saint-Louis. L'Institut de France, après avoir donné une importante souscription, a mis à la disposition de la ville l'emplacement pour le monument.
Après le discours du Maréchal Joffre, et au milieu de l'émotion générale, la cérémonie se termine par la lecture des 185 noms des Enfants de Chantilly morts pour la France. Puis la foule défile devant le monument où de magnifiques gerbes ont été déposées par le conseil municipal et les différentes Sociétés de la ville.
Rappelons qu'une plaque de bronze, contenant les noms des employés de la Compagnie du Nord tombés pour la Patrie, a été érigée dans la salle des pas perdus de la gare.
L'Architecture Usuelle n° 156, année 1921 - Le Courrier de l'Oise, journal de l'arrondissement de Senlis, année 1922.
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